De la résistance à l'acceptation

Je m'attendais à tout, sauf à ça: j'avais organisé un joli week-end de Pâques à la montagne pour mon amie Marilou, bientôt centenaire. Au programme, promenades dans la nature, un bon repas entre amis et repos au chalet. Le matin de notre départ, Marilou m'informe qu'elle se sent trop faible pour prendre la voiture et faire une longue route jusqu'à Pinsec, dans le Val d'Anniviers. Je suis déçue, cela contrecarre l'organisation de mes amis qui nous attendaient pour le repas et je lui reproche du bout des lèvres de ruiner notre escapade pascale. Moi qui voulais tant lui faire plaisir! Je capitule finalement devant son obstination à rester clouée sur son canapé! Au fond, la seule chose qui lui faisait du bien, c'était de ne plus bouger. Je ronchonne intérieurement jusqu'à ce qu'en fin de journée, une sacrée nouvelle tombe: le Val d'Anniviers est coupé du monde par de gros éboulements sur les deux accès à la vallée, par Vissoie et par Vercorin! En bref, nous serions probablement restées bloquées à Pinsec, au mieux, fini en crêpes sous les éboulis, au pire. Morale de l'histoire: rien n'arrive pour rien et la vie prend de mystérieux chemins pour nous protéger. Merci Malou!