Dans le cadre du lancement de mon nouveau média en ligne par souscription Planète Vagabonde, je suis repartie pour une aventure d'un mois à travers l'Italie pour partager la joie et le meilleure de la Botte! Voici le récit de la deuxième partie de cette aventure. Je suis partie le 2 juillet depuis Yverdon à bord de Dolcezza, une Fiat 500 légendaire de 1970. J'ai mis 5 jours à rejoindre la frontière italienne! Il faut dire que je n'ai pas pris le chemin le plus court! J'avais rendez-vous pour une interview avec l'écrivain et philosophe Franco del Moro dans les Dolomites! J'ai donc passé par Coire, Chiers, Zernez, Santa Maria Val Münstair et le col du Stelvio par où je suis entrée en Italie! J'ai franchi au moins cinq cols, sinueux et éprouvants avec une si petite voiture! Il m'est même arrivée de me faire doubler par des cyclistes à la montée! Je me suis fait quelques frayeurs dans les descentes, à fond les manettes, en m'aidant de mon frein moteur! Mais quelle beauté à contempler la nature au ralenti ! Du côté de la Suisse, l'accueil de ma petite "Dolcezza" fut régulièrement très positif. Arrivée en Italie, je m'attendais à la fanfare et aux cotillons pour saluer l'emblématique Fiat 500! Ce fut tout le contraire! J'avais oublié que je pénétrais la botte par le Tyrol du Sud, une région où cohabitent difficilement les ethnies germanophones et italiennes depuis la Première Guerre mondiale. Cette région qui jouxte l'Autriche a appartenu pendant des siècles à l’empire des Habsbourg.
Lorsqu’elle a été annexée à l’Italie après la guerre, la population était majoritairement allemande (89 %) avec des minorités ladine (3,8 %) et italienne (2,9 %). À partir de 1922, les Tyroliens rattachés à l'Italie furent soumis à une tentative avortée d’italianisation forcée de la part du régime fasciste, qui favorisa l'immigration depuis les autres régions italiennes, et tenta d'imposer l'usage généralisé de la langue italienne. Ceci provoqua protestations et rancœur de la part des habitants de langue allemande. Mon passage dans la région à bord d'une voiture "customisée" avec un drapeau italien a certainement pu passer pour une légère provocation. Je ne perçois pas cette attitude réfractaire comme l'expression d'une forme de nationalisme montant. Pour moi, elle n'est l'expression que d'une souffrance et on peut la comprendre. Quand on est germanophone de souche depuis toujours, qui aimerait devoir enfiler de force, avec un chausse-pied totalitaire, la Botte italienne!? Je pense qu'il faut faire la différence entre le patriotisme qui, de mon point de vue, exhibe avec fierté les coutumes, les valeurs et les traditions populaires tout en acceptant la différence; le nationalisme qui se replie culturellement en réaction à un passé de souffrance et le fascisme/communisme qui sont deux idéologies qui imposent des valeurs ou des modes de penser totalitaires au mépris du respect de la diversité des moeurs et des croyances. C'est un autre sujet qui mériterait d'être développé.
Malgré certaines rétisences, il reste des habitants toujours prêts à me rendre service, comme ce retraité qui m'aide à fixer mon coffre à provisions.
Des pommes, des pommes et encore des pommes! Dolcezza, Lovski et moi, traversons des vergers de pommes à perte de vue! Je ne le savais pas, mais l'Italie est le leader mondial de la production de pommes! Le Tyrol du Sud et le Val Venosta sont en tête du classement avec une production de 800 à 900.000 tonnes de pommes par an!
Il fait déjà très chaud et les récentes pluies ont engendré un climat tropical. Je ne traîne pas trop à Bolzano. Je fais escale dans un charmant petite village de montagne, à Moena, où je me réfugie dans un bar pour nous protéger d'une forte pluie. En Italie, quand le soleil n'est pas dehors, il est dans la chaleur humaine qui grouille dans les bars et les cafés. À partir de Moena, Dolcezza regagne en popularité et se fait joyeusement siffler en chemin. Les compliments affluent de partout et j'en profite pour prendre quelques photos avec ses admirateurs qui me racontent leurs plus beaux souvenirs avec cette voiture mythique. Je les sens nostalgique d'une Italie qui traversait une période d’optimisme d’après-guerre. La Fiat 500 n’était pas seulement une voiture dotée d’un excellent design, c’était un véritable phénomène culturel, une pièce d’ingénierie qui a su capter un moment et un lieu de l’histoire sociale, confortant son statut d’icône, tant en Italie qu’à l’étranger. Et c'est bien cette émotion que je capte auprès de chaque Italien qui vient lui tapoter affectueusement sur le capot.
Comme chaque soir, je cherche un hébergement pour la nuit. Par cette chaleur, je n'ai pas très envie de monter et démonter ma minuscule tente au milieu d'une forêt de camping-caristes cramoisis et de gros buveurs de bières. Alors spontanément, j'atterris dans le très animé petit village de Canale d'Agordo. Et pour cause: il est le lieu de naissance du pape Jean-Paul 1er qui n'aura régné que 2 mois... Certains pensent que le pouvoir invisible s'est rapidement débarrassé d'un homme qui ne pensait sincèrement qu'au bien collectif, preuve en est tous les projets innovants et positifs qu'il a laissé derrière lui, à commencer dans son village d'origine. Officiellement, il serait mort d'une crise cardiaque. Cependant, sa mort soudaine a suscité de nombreuses spéculations, certaines suggérant des causes suspectes ou des intrigues au sein du Vatican. Je passe la nuit dans un foyer religieux tenu par un prêtre autoritaire et à la comptabilité douteuse. Je me console autour d'une délicieuse pizza au feu de bois dans une auberge pleine de caractère. De nouveaux visiteurs s'attroupent autour de ma voiture. D'une façon générale, je suis touchée par la gentillesse des Italiens. J'ai fait plusieurs fois le tour du monde et je dois avouer que ce peuple a une signature vibratoire toute particulière, un cocktail de bonté, de fraîcheur, d'innocence et de joie de vivre. Partout, il y a des rires d'enfants, des parents affectueux, des hommes aux bars qui fraternisent joyeusement, des passants qui chantonnent dans la rue et des cloches qui sonnent et célèbrent le défilement du temps, un mariage ou un départ au ciel. Bien sûr, ce sont des ambiances de rue et qui sait ce qui se passe derrière les volets. Mais la rue, dans ce pays, vit, gesticule et rit! Je ressens une empathie particulière pour ce peuple, car je pense qu'ils ont été choisis pour être les premiers cobayes des marchands de "vaccins" et ainsi, instrumentaliser leur bienveillante docilité à travers le monde pour convaincre d'autres peuples de se laisser injecter, au prix de leur vie et de leur santé. Je rencontre tous les jours des gens du peuple qui se confient à moi. Ils jurent qu'on ne les y reprendra plus, car ils sont témoins aujourd'hui des nombreux effets secondaires de cette campagne de santé criminelle. Mais beaucoup d'autres m'avouent avoir rusé pour échapper aux consignes et aux restrictions. Une femme m'a même raconté que dans son village, tous les paysans se planquaient derrière leur tracteur, porte de grange ou poulailler au passage des gendarmes, pour sortir tranquillement, la fleur aux dents, quelques minutes plus tard. Moi je dis que tant qu'il y aura des gens comme ça, la planète tournera rond. Les gens me demande souvent des selfies avec eux, devant la voiture. Je sais bien que c'est pour la voiture, car je ne suis personne pour eux ici. Je ne suis déjà personne pour moi-même, alors...;-)
Arrivée dans les Dolomites La traversée des Dolomites est à la hauteur de sa réputation. Les montagnes changent de couleur comme de grands orgues flamboyants, passant du rose à l'orange au coucher du soleil, un phénomène connu sous le nom d'« enrosadira ». Ces pitons rocheux et ces sommets escarpés me fascinent. Ils sont comme des épées de lumière qui transmettent au ciel les prières des hommes. Quand j'étais petite, mon grand-père me racontait ses histoires de varappe dans les Dolomites avec son grand ami, le célèbre alpiniste et écrivain Gaston Rébuffat. Ces grandes roches majestueuses nous transmettent une énergie puissante, comme une grande tape sur le dos, pour nous encourager à poursuivre le tissage de notre existence.
Rencontre avec Franco del Moro Je ne vais pas m'attarder sur ma rencontre avec l'écrivain et compositeur Franco del Moro, car la vidéo de notre interview est en préparation et si vous êtes un adhérent à Planète Vagabonde, vous la recevrez les jours prochains. En deux mots, Franco del Moro a fondé en 1991 la revue littéraire de sagesse, Ellin Selae, pour laquelle il écrit régulièrement (en italien) et qui transmet au grand public des valeurs de conscience et de liberté. Il a publié une quinzaine de livres chez différents éditeurs et a été l'un des portes-paroles pour dénoncer la mise en scène nationale et internationale de la "pandémie".
Au cours de notre discussion, Franco me conseille de rencontrer Gabriele Sannino, auteur et journaliste italien. Ses travaux se concentrent principalement sur des thèmes tels que la politique, l'économie, et la géopolitique, souvent abordés sous un angle critique. Il est connu pour ses écrits qui remettent en question les structures de pouvoir et les systèmes économiques actuels. La vidéo de cette interview de lui est également en cours de réalisation. Ci-dessous, Franco del Moro et son épouse Michella Genovesi.
Et vogue Dolcezza!
Dolcezza est un bijou à conduire! Elle dévale "fast and furious" les pentes et les vallées de la Suisse à l'Italie. Je fais de plus en plus corps avec elle, en guettant le moindre gargouillement inhabituel. Ce n'est qu'à la descente des cols qu'elle pétarade et "ratatouille" un peu, comme m'avait joliment prévenu son propriétaire, Patrice Buffat. Le matin, elle démarre au quart de tour. Le soir, après plusieurs heures de conduite, comme moi et Lovski, elle mollit clairement. Jusqu'à la rédaction de ces lignes, le 13 juillet, je n'ai jamais eu le moindre souci! Cependant, nous souffrons tous les trois de la chaleur écrasante, "bestiale" comme disent les Italiens, et je dois régulièrement m'arrêter pour donner à boire à mon chien ou le rafraîchir longuement dans un café avec de l'air conditionné.
Après de longues heures de route, je déniche par bonheur une chambre d'hôtes formidable, avec une vue exceptionnelle sur le lac de Santa Croce, le B&B Villa al Lago. J'ai été très touchée par ma rencontre avec la propriétaire, Jessica da Re, une chanteuse professionnelle qui donne des concerts de musique avec des chansons populaires et traditionnelles de l'Italie. Il se trouve qu'elle aussi s'est beaucoup engagée à dénoncer les discriminations économiques et sociales pour les non-vaccinés pendant le Covid ou pour les personnes âgées, interdites de visites par leurs proches. Elle a continué à partager son art, malgré les restrictions sanitaires. C'est fou comme je les attire, ces pourfendeurs de miroirs aux alouettes! Quelle chance! Regardez donc la vue depuis la fenêtre de ma chambre:
Chez Jessica, je découvre qu'à quelques kilomètres de chez elle, existe un minuscule musée alchimique sous la forme d'une petite maison du XVIème siècle! Shuuuuut.... Je ne vous en dis pas plus, un article et un reportage sont en cours de préparation. J'avais pris rendez-vous avec Loredana Stiletto, la conservatrice du musée (photo ci-dessous) pour une visite guidée...
Je fais une escale non plannifié dans une ville qui a été un véritable coup de coeur! C'est Chioggia, une cité lagunaire de 50'000 habitants, un port de pêche et un port marchand débouchant sur la mer Adriatique, à 25 km de Venise à vol d'oiseau et qui offre tous les avantages de Venise sans en avoir les inconvénients. Tout y est: authenticité, un tourisme essentiellement italien, le calme et la gentillesse. Je vous ai ramené ce petit diaporama.
Une parenthèse créative Depuis quelques jours, j'avais grandement besoin de me poser quelque part au frais pour travailler sur le contenu de cette première partie de mon road-trip en Italie. Depuis mon départ, je n'ai pas cessé de rouler ou de tourner des images, d'échanger avec des centaines de personnes rencontrées en chemin. Si je veux nourrir ma Planète Vagabonde, il me faut planter les freins quelques jours! Je dois aussi penser à communiquer sur les diverses conférences que nous organisons avec Planetpositive, dont la prochaine rencontre avec le brillant statisticien Pierre Chaillot et Jérémie Mercier, docteur en recherche environnementale, au château d'Aubonne, intitulée "Risquez-vous vraiment de tuer votre grand-mère en lui rendant visite?". J'aimerais aussi informer mes lecteurs du Road-Trip en Suisse que j'organise du 15 au 22 septembre sur les hauts lieux d'énergie avec 7 places à bord de mon camping-car Begoodee (nuit à l'hôtel!). Il reste encore trois places disponibles. Et enfin, je suis heureuse de proposer, avec mon cher partenaire tunisien Marouen Zaara, une semaine dans le désert et le Sud tunisien du 2 au 9 novembre.
Ce besoin de me poser quelques jours a été exaucé. Un ami de la famille m'a fait le cadeau de m'accueillir quelques jours dans son palais inoccupé du 18ème siècle, à Ravenne (photos ci-dessous). C'est là que je me retire quelques jours pour écrire au frais et partager avec vous mes échantillons de vie. Qu'il en soit infiniment remercié. Vous aussi, chers abonnés à Planète Vagabonde, soyez remerciés me permettre de vivre de ce qui enchante mon quotidien et de le partagez avec vous.
Isabelle A. Bourgeois
PS: je rappelle que le récit de ce petit road-trip en Italie est une cerise sur le gâteau au contenu courant du média Planète Vagabonde. Cette aventure prendra fin le 15 août 2024. Je reprendrai ensuite mes publications courantes sur la sagesse, la philosophie, la géopolitique, des anecdotes insolites, les thèmes de sociétés et des interviews avec des personnes inspirantes.
Ah Chioggia! Je me rappelle d’une polenta blanche à l’encre de seiche, dans un resto sur le port…
Belle petite ville!
MERCI pour ces partages, ces petites parenthèses si agréables à lire. C'est un plaisir de vous suivre dans vos aventures. Merci également pour la création de ce Média positif et porteur de valeurs et d'espoir qui nous fait rencontrer (même si ce n'est que virtuellement pour nous) des personnes exceptionnelles qui redonnent goût à la vie et pour le monde qui nous entoure. MERCI et bonne route !